Selon un article paru dans De Standaard, quatre femmes pensionnées sur dix vivent sous le seuil de pauvreté. Pour les syndicats, la réforme des pensions du gouvernement Arizona risque d’aggraver cette précarité en touchant de plein fouet les travailleuses aux carrières morcelées.
Bart Brickman, journaliste auprès de De Standaard, explique que les femmes perçoivent en moyenne une pension 26 % inférieure à celle des hommes. Cette inégalité, documentée dans une étude récente de chercheurs de la KULeuven, résulte de facteurs bien connus : salaires plus bas, carrières plus courtes et interruptions de travail pour raisons familiales.
Plutôt que de corriger ces écarts, la réforme des pensions du gouvernement Arizona risque de les accentuer. Trois mesures inquiètent particulièrement les experts et partenaires sociaux :
Selon le journaliste, ces mesures inquiètent le PVDA. Kim De Witte, membre du Parlement, estime que ces réformes auront un impact dévastateur sur la pension des femmes, en particulier celles qui ont travaillé à temps partiel ou interrompu leur carrière pour s’occuper de leurs enfants.
Face aux critiques, le gouvernement défend ses choix en arguant d’une modernisation nécessaire du système, tout en évitant de mettre en place des mesures discriminant les hommes. Mais pour les syndicats et les partis de gauche, ces réformes s’attaquent à des protections essentielles pour les travailleuses, sans tenir compte des inégalités structurelles qu’elles subissent sur le marché du travail. Prétendre faire de l’égalité sans s’attaquer aux causes latentes de l’inégalité, c’est perpétuer cette dernière.
Alors que l’écart de pension tendait à se réduire ces dernières années grâce aux pensions minimales et aux périodes assimilées, la réforme risque d’inverser cette dynamique. Une prise de conscience est nécessaire pour éviter que des milliers de femmes ne basculent dans la précarité une fois à la retraite.