La démence touche 5 à 8% de la population mondiale, soit environ 50 millions de personnes à travers le monde. Il existe plusieurs facteurs augmentant le risque de démence, parmi lesquels le régime alimentaire. Plusieurs études précédentes ont mis en exergue le fait que le régime méditerranéen, aussi appelé diète méditerranéenne (MedDiet, en abrégé), aurait des effets positifs. Pour en évaluer la pertinence, et déterminer s’il y a de réels bénéfices à un tel régime, une revue systématique a été réalisée sur le sujet par des chercheurs et chercheuses de plusieurs universités italiennes dont l’Université de Milan et l’Université Polytechnique des Marches. 

Revue systématique et méta-analyse : pardon ?

Pour les non-initiés, une revue systématique est un processus scientifique qui vise à évaluer, comparer, et synthétiser les résultats de toutes les études cherchant à répondre à une même question de recherche. Elles incluent souvent une méta-étude ou méta-analyse, concept différent de la revue systématique bien que lié à celle-ci. Une méta-analyse est une synthèse statistique des études reprises dans la revue systématique. Ceci permet de les critiquer constructivement et de produire un savoir actualisé. Un effort fort utile, surtout au regard de l’océan de savoir à ce sujet, qui noie souvent le lecteur néophyte dans sa masse et sa complexité.

Une diminution de 27% !

La diète méditerranéenne consiste en une consommation élevée de céréales complètes, de fruits, de légumes, de légumineuses et d'huile d'olive, ainsi qu’en une consommation modérée de fromage et de poisson et une consommation limitée de viande (surtout de viande rouge et de viande transformée), de sucreries et d'alcool.

Les chercheurs sont parvenus à isoler deux résultats spécifiques encourageants : d’abord, le risque de démence (de n’importe quel type) est diminué de 11% grâce à ce type de diète. Ensuite, le risque d’Alzheimer, pris isolément, baisse de 27% grâce à une diète méditerranéenne. L’on pourrait se borner à dire que de telles baisses sont anecdotiques, mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit de maladies touchant 50 millions de personnes à travers le monde. Il est donc logique que promouvoir une telle diète pourrait améliorer la santé physique et cognitive de nos aînés, tout allégeant le poids financier et humain que ces maladies exercent sur notre système de santé.

Pour en savoir plus :

Nucci, D., Sommariva, A., Degoni, L.M. et al (2024). “Association between Mediterranean diet and dementia and Alzheimer disease: a systematic review with meta-analysis”. Aging Clinical Experimental Research vol. 36, n°77. URL : https://doi.org/10.1007/s40520-024-02718-6, geraadpleegd op 28/05/2024

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